Lanaudière… moutons, carottes, bâtons!

7 mai, 2008

Visitez nous dorénavant dans la nouvelle présentation du site…les carnets de MILLI-EAU!

Classé sous Communiqués — Marie-Odile Lebeau @ 17:44

Les nouveaux articles de nos carnets sont maintenant présentés à une nouvelle adresse.

Vous y trouverez notre contenu avec une présentation plus adaptée et un réseau mieux enraciné dans notre région. Les carnets sont dorénavant gérés et identifiés à MILLI-EAU, organisme sans but lucratif fondé le 14 juillet 2008.

Bonne promenade sur le nouveau site d’hébergement  pour l’animation des

rendez-vous du terroir lanaudois  pour les citoyens, acteurs, experts, passionnés:

 Lanaudière…moutons, carottes, bâtons!

http://moutonscarottesbatons.la-vie-rurale.ca/

14 février, 2008

Invitation à partager et animer…

Classé sous Participer — Marie-Odile Lebeau @ 23:06

Cet espace de communication se situe à mi chemin entre le « blogue expert » et le « blogue citoyen ».  Pratique et presque gratuit, il nous permet déjà d’échanger plus facilement, substantiellement et rapidement de l’information précieuse… des solutions adaptées pour notre contexte écologique, nos réalités et nos désirs. Il favorise le développement et la valorisation des compétences locales et offre une plate-forme participative intéressante pour formuler de nouvelles propositions.

Donnez vos thèmes d’intérêt, pour écrire, lire, consulter… (utiliser la section commentaire en vous adressant à tous, ou le courriel pour un message d’intérêt moins général).

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Que pensez-vous de trouver un financement pour permettre d’alimenter régulièrement cet espace communautaire avec des reportages, articles de réflexion et opinions? Ces publications seront ciblées et organisées pour rendre les échanges plus créatifs. Nous pourrons ainsi dynamiser le milieu de l’offre et de la demande pour une agriculture et une foresterie qui prennent leurs responsabilités multifonctionnelles au sérieux…

Merci de commenter, exprimer vos attentes et apporter votre contribution dès l’ébauche… Ce site doit ressembler à nos gens de terrain et à ceux qui s’impliquent. C’est ainsi que davantage de citoyens auront envie de s’y retrouver.

Marie-Odile Lebeau

marie-odile@sympatico.ca

3 avril, 2008

Le garde-manger dormant

Classé sous Une écologie inclusive... — Marie-Odile Lebeau @ 9:38

 Le garde-manger dormant dans Une écologie inclusive... mresetdrapstendus

Cet environnement de bord de lac n’est-il pas serein et « propre »?… C’est en même temps un petit garde-manger vivant et naturel et une réserve de surprises renouvelées, de la fonte jusqu’aux nouvelles neiges.  Quand commencerons-nous à revoir émerger ces morceaux de pierres?

Les inévitables commodités domestiques, regroupées ici dans un espace très serré (petit terrain d’un ancien chalet d’été), n’ont pas empêché les designers Joanne Durocher et Yvon Jacques d’établir ce paradis terrestre autour de leur maison atelier… Un mode de vie intégré où le travail respire cet air si bon et si frais de la campagne!

30 mars, 2008

Place aux orties, place à l’orpin…et place aux gens d’ici!

Classé sous D'ici et dans mon assiette — Marie-Odile Lebeau @ 7:25

Parmi les acteurs du milieu impliqués dans les comités de citoyens s’intéressant à l’agriculture multtifonctionnelle et à l’agroforesterie en Matawinie, nombreux sont les passionnés qui transportent un long bagage de cohabitation avec notre environnement naturel.

En voici un témoignage éloquent à travers deux courtes vidéos, cueillies sur le site www.jardinssauvages.com, illustrant les compétences d’un cueilleur et transformateur de tradition, François Brouillard, de Saint-Roch de l’Achigan. Plusieurs membres de cette famille de cueilleurs artisanaux s’appliquent à partager avec nos citoyens matawiniens les connaissances indispensables à une valorisation prudente et judicieuse de nos denrées sauvages. Ils travaillent en réseau avec beaucoup d’associations disséminées dans l’ensemble du Québec et déplorent l’absence actuelle de groupes de cueilleurs bien organisés en Matawinie. Plusieurs de ces associations ont un caractère social et bénéficient d’une aide régionale importante pour associer entre elles diverses occupations à caractère saisonnier avec une gestion viable et responsable des disponibilités en ressources humaines…

À travers les deux excellents documents vidéos, que vous pouvez visionner en cliquant sur les liens ci-dessous, vous comprendrez un peu mieux l’intérêt d’une adventice commune des jardins, l’ortie, et de l’orpin des bois, dont vous connaissez probablement toute la gamme des proches parents cultivés pour l’ornement. Dans les deux cas on peut en faire la culture pour augmenter l’accès à la ressource, mais le coureur des bois vous indiquera l’intérêt particulier d’une cueillette en sous-bois…

http://www.jardinssauvages.com/index.php?nom=video&res=orti/ http://www.jardinssauvages.com/index.php?nom=video&res=orpin/

Bon visionnnement!

Marie-Odile Lebeau

28 mars, 2008

Participer au développement d’une agriculture et d’une foresterie durables et responsables? Voici comment faire entendre votre voix citoyenne à travers ce médium régional

Classé sous Communiqués,Participer — Marie-Odile Lebeau @ 17:18

   Participer au développement d'une agriculture et d'une foresterie durables et responsables? Voici comment faire entendre votre voix citoyenne à travers ce médium régional dans Communiqués dolgopommescerisettes

Voici plusieurs façons de participer au partage entre citoyens et experts régionaux dans Lanaudière… moutons, carottes, bâtons! :

  1. Écrire  à la communauté, un commentaire ciblé ou non, dans la section appropriée (boîte blanche). Celui-ci sera lu et si possible corrigé (orthographe) avant publication.  La condition est qu’il s’adresse à l’ensemble des visiteurs. Sa publication pourraît  être soumise à certaines contraintes d’organisation: regroupement thématique, possibilité de réponse pour les principaux intéressés…  selon le contexte. Voici des exemples: Demande d’information ou services; découverte de produits, méthodes, recettes d’ici; annoncer une disponibilité de terre en friche; expression d’opinions, témoignages, réflexions…

  2. S’impliquer dans un comité de rédaction: Contacter l’administrateur du blogue à marie-odile@sympatico.ca ou vous inscrire à travers les comités de participation citoyenne de vote région (coordonnées à venir…) qui publieront des communiqués et témoignages d’intérêt régional ou sectoriel.

  3. Surveiller les communiqués régulièrement, pour rencontrer les acteurs du milieu et certains de  nos auteurs à l’occasion d’événements spéciaux ou dans des places d’affaires ciblées.

  4. Transmettre vos articles directement en utilisant le courriel  ou en  nous écrivant:  marie-odile@sympatico.ca, Marie-Odile Lebeau, Les productions Lacs d’automne, 555 Lac Pierre N., Saint-Alphonse-Rodriguez, J0K 1W0.

miniature dans Participer

Plusieurs personnes ont pu nous rencontrer pour échanger ou écrire en direct à la Fête des Semences de Lanaudière. Celle-ci se déroulait au CEGEP de Joliette le 9 mars dernier malgré la tempête. Pour un grand nombre de participants l’utilisation d’un blogue comme média de communication constituait une toute nouvelle découverte…

Le prochain événement où nous serons présents se tient plus au nord, en Matawinie. Il réunit une portion importante de villégiateurs et des gens de partout autour. Il s’agit du Rendez-vous de l’environnement 2008 à Saint-Alphonse-Rodriguez, une tradition de 4 ans déjà. Cette année les présentations se mobilisent sous le thème « Chaque geste compte ».

Venez donc nous y rencontrer en grand nombre. N’oubliez pas que la prise de position et le partage d’information comptent pour une grande part de ce qui fait bouger le milieu. C’est de l’action citoyenne responsable!

  • Comment valoriserons-nous notre région et ses ressources biotiques et humaines dans une cohabitation harmonieuse?

  • Pouvons-nous nous poser en leader de la promotion et de la protection de ce patrimoine de biodiversité boréale qui persiste en Matawinie et exiger de toutes nos instances des actions pro-actives en ce sens? 

  • Sauront-nous agir auprès de nos leviers de développement  pour atteindre à une souveraineté alimentaire en milieu lanaudois, tout en protégeant mieux les étendues et cours d’eaux et la qualité de vie…?

Vous avez des idées…venez les partager!

Vous aurez l’occasion d’échanger avec d’autres acteurs du milieu déjà impliqués dans les démarches citoyennes en agriculture multifonctionnelle et agroforesterie, à travers leur partage d’expertises et témoignages dans Lanaudière…moutons, carottes, bâtons, et en direct… de même qu’avec tous les autres exposants réunis pour l’événement…

Nous vous attendrons à cet événement organisé par la municipalité de Saint-Alphonse-Rodriguez:

Rendez-vous environnement

De 9h à 17h, le samedi 17 mai, et de 9 h 00 à 12h, le dimanche 18 mai 2008

Le chapiteau abritant les exposants sera installé sur le terrain de balle,

près de la Salle des loisirs de Saint-Alphonse, au 100 de la Plage.

 Marie-Odile Lebeau

 

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24 mars, 2008

De jour comme de nuit, mieux boire et mieux rêver avec des « thés » d’ici…Bienvenue en Matawinie, à la Capitainerie

Classé sous D'ici et dans mon assiette,Une écologie inclusive... — Marie-Odile Lebeau @ 21:14

Le jour, à la Capitainerie  La nuit, à la Capitainerie

La Capitainerie constitue l’une des  haltes du circuit de la Ligne du Promontoire  (voir le lien). De petits groupes de formation viennent s’y ressourcer à l’occasion de séjours organisés dans le cadre des visites de jardins. Ils s’y désaltèrent autour d’un « thé » local qui n’a rien à voir avec le camelia sinensis (le thé à proprement parler, qui nous vient d’Asie) et n’en est pas moins délicieux et salutaire. Les produits utilisés sont purs et frais, généreusement prodigués par l’environnement immédiat. Celui-ci, aménagé avec économie,  pullule de beautés utiles, naturelles ou cultivées.

C’est l’occasion rêvée de se retrouver plus dépaysé et ancré à la fois, en savourant l’alliage hétéroclite d’artéfacts et de productions artisanales qui se retrouvent rattachés avec sens et modestie dans leur intégration au lieux… En font partie les plantes du jardin et des alentours entrant dans le bouquet de feuilles et fleurs fraîches infusé sur place, selon les parfums du moment… Parmi les plus fines sélections entrant dans les préparations de « thé local », citons les espèces de prédilection: la monarde, monarda didyma  (« thé d’Oswego »); la menthe à feuilles rondes, mentha rotondifolia; l’hysope faux fenouil, agastache foeniculum; le thym citronné, thymus citriodurus; la mélisse citronnelle,  melissa officinalis  et le cerfeuil musqué, anthriscus cerefolia. Certaines herbes sont cultivées dans la partie « toit végétal intérieur » du Chalet-Serre (voir le lien). Le baume du Canada, mentha canadensis, est cueilli à l’orée du ruisseau voisin… 

Vous croirez qu’on vous mène en bateau par les proportions fantaisistes de la Capitainerie et son ambiance curieuse d’Arche de Noé moderne aux couleurs à la fois locales et exotiques. Ce qu’on y préserve ne se limite pas à un amour de la vie illimitée sous toutes ses formes, c’est aussi le culte du savoir faire en tout petit, et de le faire « bien » et avec « rien ». Hors des thèmes et morales du bien et des richesses, ce lieux dédié à l’expérimentation sur des aménagements réduits et libres veut permettre qu’émotion et arts de vivre s’y goûtent différemment…

La Capitainerie est avant tout le prétexte à pousser plus loin et concrètement l’exploration d’une liberté et d’une fantaisie de l’ordre de celles qui habitent les roulottes gitanes. Cet univers a mis l’ancre chez nous pour très longtemps et les aménagements et le décor créés nous mènent à réfléchir autour de thèmes bien d’actualité relevant de nos interrogations pratico-pratiques d’habitants des contrées froides: ici  qualité de vie  rime davantage avec organisation et sédentarité… que ce soit pour un court ou long séjour! L’habitacle est donc solide, empreint d’un certain luxe de confort et commodités, et enraciné dans son propre coin de jardin…

Marie-Odile Lebeau

21 mars, 2008

Joyeuses Pâques de Sainte-Mélanie… Présentation de jolis agnelets de race laitière et de leur famille

Classé sous Une écologie inclusive... — Marie-Odile Lebeau @ 14:30

Joyeuses Pâques de Sainte-Mélanie... Présentation de jolis agnelets de race laitière et de leur famille  dans Une écologie inclusive... bbracelaitire

Jean-Marc Kunzle de Sainte-Mélanie perpétue une tradition familiale d’élevage et d’amélioration du patrimoine ovin laitier transplantée ici depuis déjà 30 ans. On l’aperçoit ici après la traite, tenant un nouveau né de la fin de l’hiver. La race laitière Frisonne est proche de l’homme, peu farouche…  Ce trait est accentué par le fait que le bébé est séparé de sa mère dès la naissance.

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Les petits agneaux ont environ un mois. Ils seront destinés à la consommation familiale, lait (fabrication domestique de fromages) et viande. Les mères, au nombre de quatre, peuvent produire du lait jusqu’à 200 jours, le double des autres races ovines…   Il existe un petit nombre d’éleveurs perpétuant cette race avec passion au Québec.

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La race Frisonne, développée à travers les échanges maritimes du nord de l’Allemagne il y a très longtemps (des écrits de l’an 1 000 en relataient déjà les mérites), est l’une des meilleures races laitières. L’élevage qui se perpétue dans notre région est réalisé ici à très petite échelle et sans ambitions commerciales. La famille, originaire de la région de Berne, en Suisse allemande, tient à  maintenir ce patrimoine vivant, assurant la survie d’un riche bagage de connaissances et de pratiques, et la progéniture… Pour nous, ils agissent en gardiens de la bio-diversité et nous apportent un bagage précieux. Le lait de brebis est une denrée fine encore peu produite chez nous.

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Voici la récolte du 20 mars 2008: un beau lait riche, environ 4 litres, tiré des trois brebis en lactation. Ses propriétés sont  similaires à celles du lait maternel humain. Le lait de brebis entre dans la fabrication de certains fétas et du fromage roquefort. Ce lait très digestible trouverait aussi des usages anti-cancer…

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Le fumoir artisanal sert à conserver les viandes produites à la ferme. Il sera utilisé éventuellement pour fumer les fromages. Les copeaux fins de hêtre sont obtenus sur place. Toutes les activités de la ferme s’intègrent de façon à permettre une grande part d’autosuffisance alimentaire et des produits de grande qualité.

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La polyvalence et les habilités de ces artisans ne s’arrêtent pas au domaine agro-alimentaire. Ils appellent ce type de travail la « peinture paysanne »…

Merci à la famille Kunzle pour son accueil chaleureux et sa collaboration, et Joyeuse Pâques, fête du printemps et de la fertilité!

Marie-Odile Lebeau

19 mars, 2008

S’exprimer et exiger en tant que citoyens,… quelques inhibitions?

Classé sous Débats et réflexions,Participer — Marie-Odile Lebeau @ 20:58

Favoriser l’intelligence du milieu, sa reconnaissance et son développement à travers la présence citoyenne, ceci dans les domaine par excellence de l’inscription au milieu physique et biotique que constituent la foresterie et l’agriculture… c’est le but du présent blogue! Il s’agit d’un axe de préoccupation humain, fondamental, rural et enraciné… L’agroforesterie et l’agriculture multifonctionnelle deviennent des préoccupations rassembleuses autant parce qu’elles apparaissent pour nos décideurs comme un nouveau lot des solutions possibles, à réinventer de façon prudente avec les milieux compétents, que par la mixité des groupes intéressés par ces nouvelles avenues pour diverses raisons…d’ordre environnemental, économique et social.

Comme tous ceux qui ont effleuré de près ou de loin le domaine de la préservation et de l’exploitation responsable du patrimoine agricole et forestier, je sais qu’une mise en valeur prometteuse doit d’abord se bâtir sur ce capital citoyen que constitue une relation à l’habitat à la fois rationnalisée et socialement balisée. Cela suppose d’entretenir un rapport étroit avec le milieu local, avec tous ses acteurs, et d’accepter de remettre nos pratiques en question  à travers l’évaluation critique et systématique des résultats humains et environnementaux concrets obtenus. On peut de cette manière identifier des solutions de cohabitation viables et vivifiantes et les promouvoir avec succès.

Ces balises et cette rationnalisation ne peuvent s’opérer que par la compréhension partagée et l’harmonisation d’un ensemble complexe et très vaste de règles, pratiques, habitudes, échanges… Elles s’établissent idéalement avec la complicité de tous les secteurs de la population puisqu’ils en sont porteurs et artisans à la fois… Il est important de mobiliser autant les groupes qui sont déjà très bien représentés que les plus marginaux. Que cette disproportion de voie au chapitre s’opère par des disparités de l’accès à la communication publique, en termes de force de lobby économique, ou pour toute autre raison, le succès dépend d’une compréhension commune et d’une inventivité concertée. 

Les plus innovateurs et à l’avant garde des agents du milieu ne se retrouvent pas toujours à l’avant scène…surtout s’il s’agit de travail de fond! Cette réalité est encore plus évidente quand les résultats tardent à se montrer… L’agriculture et la foresterie sont des domaines où il est plus facile de profiter des expériences d’autrui que de risquer soi-même d’innover. En effet, tout résultat concluant s’y établit à partir d’un diagnostique basé sur le long terme.

L’harmonisation des considérations particulières des différents secteurs et groupes et la sensibilisation de la population et des décideurs à l’opportunité des nouvelles pratiques mixtes qui se dessinent  ne peut se faire  qu’à partir d’une connaissance partagée du milieu naturel et des contingences de production dans notre habitat particulier. Elle  devra être constamment revisée et ajustée à la lumière des expériences en cours, peu nombreuses, et de l’apport de spécisalistes et praticiens d’un grand nombre de disciplines plus ou moins connexes. Elle suppose de manier un lot de notions relativement  difficiles à acquérir et à partager. 

La séduction immédiate opérée par certains pans d’action concrète mis de l’avant pour mobiliser les effectifs citoyens ne doit pas permettre de prioriser des pratiques inconsistantes ou moins pertinentes… Il y a des urgences très criantes qui doivent  dabord trouver leurs solutions. La réappropriation de notre habitat et de nos ressources dans une perspective de développement durable demande un oeil plus scientifique elle aussi, et il faut ratisser large…

On pourrait nommer plusieurs terrains oubliés des discussions citoyennes… faute de temps mais surtout d’une articulation des thématiques et de l’animation menée par les ressources les plus compétentes du milieu. Une alternance a déjà été suggérée pour faciliter l’émergence de discussions plus productives au sein des réunions, entre ceux d’entre les participants qui se proposent comme capables de servir de « guides de contenu » et de canalisateurs de solutions viables…

Des champs de connaissance encore réservés aux praticiens et spécialistes méritent d’être amenés dans un rapport plus dynamique à la sensibilisation, à la promotion citoyenne et à l’innovation… tout ceci dans une perspective de concrétisation économe des collaborations du milieu. Hors des vocabulaires communs et des consensus abstraits caractérisant les acteurs les plus impliqués, difficiles à traduire en action stratégique, les comités fonctionnent généralement avec très peu de possibilité de partage des outils de compréhension. 

Ainsi, de nombreuses pistes de solutions importantes, parce qu’elles necéssitent du temps et des outils pour se manifester au groupe, n’apparaîtront jamais dans les discussions sinon sous une forme anecdotique qui leur interdira de se convertir en action… Voici un exemple comportant sa part d’évidences:

Pour minuscule que puisse paraître l’impact d’une campagne de sensibilisation à la prise en compte de la microflore du sol, dans un ordre du jour axé sur les grandes thématiques reconnues d’emblée, un  thème comme celui du « microbe », faisant son intrusion dans une assemblée, ne pourra être débattu sérieusement que si l’on adopte un fonctionnement encore inexploité. Il faut que le citoyen proposeur puisse parfois revêtir son chapeau de spécialiste…

Suivant ce tout petit exemple peu menaçant qu’est le « microbe », l’exploration des possibilités  d’aprofondissement apporte des solutions à de nombreuses mauvaises pratiques, qui règnent justement par une méconnaissance de son importance… Beaucoup de malentendus règnent à son égard… Et à celà il y a des causes basées sur les savoirs populaires, les lobbys de certaines industries, fabricants de produits répressifs et peu sélectifs, d’engrais chimiques…

On aurait avantage à développer une meilleure connaissance partagée de la microbiologie pour poser un regard neuf et plus avisé sur plusieurs aspects d’incidence microbiologique de notre relation à l’habitat : pratiques de préparation et d’entretien de la fertilité en agriculture et horticulture;  gestion des résidus organiques; réhabilitation ou décontamination des sols; aménagement des abords de lacs et cours d’eau…  Un partage large de ces connaissance modernes, acquis qui devraient servir de base à toutes nos pratiques vis à vis l’habitat, a longtemps été tristement négligé. 

Pis encore, les paradigmes agricoles véhiculés par les mieux formés de nos experts ont longtemps sous-estimé cete donne importante  que constituent les équilibres microbiologiques et leur prise en compte pratique… Encore aujourd’hui le monde de l’invisible demeure l’apanage d’acteurs acceptant joyeusement de passer pour des hurluberlus auprès du commun…

Je trouve pour ma part qu’en faire une priorité de vulgarisation auprès des producteurs et du public est bien loin d’être un luxe, et ceci pour un grand nombre de raisons… Des citoyens convoqués autour d’une table sans une alimentation plus substantielle des débats allumeront difficicilement sur une telle piste d’action à moins de s’être passionné de microbiologie ou de l’étude des pratiques d’agriculture traditionnelle et alternatives… Pour le commun des gens, on accrochera plus volontier à une piste d’action autour de la promotion de produit fins, par exemple, et ce sans toujours bien peser les « à qui? », ‘pour qui? », « avec quel effet? »…

Le partage des expertises et considérations éthiques ne se fait pas en criant « ciseau » et se doit de tabler sur l’oeil local de tous et chacun. Heureusement, les nouvelles technologies de l’information offrent des raccourcis de vulgarisation par la multiplicité et l’accessibilité des outils aujourd’hui disponibles: documents élaborés et mis en ligne par des passionnés, des experts, ou des associations…et comprenant de nombreux outils facilitants: lexiques, informations de pointe, clés de repérage, théories avancées à l’aide de modélisation audio-visuelle…

On doit réussir à faire émerger des démarches de participation buissonnantes, pas trop lourdes, pour en arriver à un partage intensif des expertises particulières du milieu régional, et ceci dans le sens pluridisciplinaire que commande une approche de développement durable. On doit favoriser une effervescence d’initiatives convergentes afin de maintenir la mobilisation et renouveller les contributions… On apporte du sang neuf et de la suite dans les idées à la fois…  Une intervention catalysatrice, autour de pistes d’action très humbles mais bien ciblées, peut se transformer rapidement, si le plan est bien conçu au départ, en un investissement extrèmement précieux et pertinent. C’est la formule la plus sûre pour parvenir à dynamiser l’acquisition des pratiques les mieux adaptées à un vrai développement collectif. Elle permet davantage de prise de décision citoyenne et d’action en décentralisant les voies de pénétration dans le milieu et en donnant des moyens plutôt qu’en contrôlant…

Cette participation ne peut pas reposer seulement sur des épaules citoyennes au sens désincarné du terme mais  doit aussi s’implanter à travers les organisations qui en ont déjà les moyens et toutes celles qui peuvent en prendre leur lot. Un apport de soutien direct est à prendre puisque la majeure partie des organisations d’envergure de notre milieu rural doivent leur existence à une certaine légitimité citoyenne…  Ceci devient encore plus prescriptif si l’obtention de fonds publics pour financer leurs activités s’assortit de responsabilités explicites en tant qu’acteurs de développement local! Ceci est encore encore plus vrai s’ils prétendent écouter les citoyens: que ce ne soit pas pour récupérer sans plus de redevance leurs apports en termes d’information stratégique sur les opportunités du milieu… L’information leur parvient par des militants et bénévoles entrant dans un cadre souvent trop flou où ils croient  souvent à tort demeurer inclus dans le processus de décision… Quand les financements cherchés sont obtenus, le cadre change souvent radicalement!

Il serait inutile de doubler les initiatives existantes et suffisantes déjà présentes, s’il en était… Par ailleurs, le domaine agricole et forestier est suffisamment vaste et complexe pour légitimer la création d’un lieu de rencontre virtuel original comme celui que constitue notre blogue lanaudois. Il tire sa force et son impact communicationel dans l’alliage étroit d’un axe thématique citoyen régional à un axe sectoriel permettant le développement de l’expertise. En ce sens, il est appellé à rayonner hors de cette région et à participer à un développement plus approfondi des compétences du domaine local autant qu’au développement d’expériences innovantes du secteur d’activité. Des effets synergiques dans le réseautage des collaborations et le référencement s’observent déjà. Nous pouvons déjà remercier un bon nombre de collaborateurs qui ont mis beaucoup de temps à soutenir, écrire ou commenter les premier balbutiement du blogue. Hors ceux qui apparaissent comme auteurs, Eric Robert de La vie rurale  s’est montré d’une disponibilité extrèmement précieuse pour le partage des communiqués et informations pertinentes… Une collaboration semblable s’installe tranquilement avec d’autres lieutenants de l’information citoyenne.

La richesse du blogue viendra de la possibilité de s’alimenter de façon bien ciblée, en fonction d’une communauté d’intérêts des lecteurs, correspondant à leur soif en information utile et conviviale… Ceci dépendra en partie de la coopération généreuse et non opportuniste des intervenants locaux qui agissent sur divers plans dans le secteur agricole et forestier et dans la mobilisation citoyenne. Ce faisant, nous pourrons stimuler tous ensemble la production de véritables solutions adaptées au milieu. Elles sauront ainsi s’inscrire dans un cadre proprement citoyen et collectif, c’est-à-dire dégagé de tout conflit d’intérêt venant de bailleurs de fonds partisans ou qui participent de quelqu’autre mission pouvant créer des ambigüités quant à l’équité dans la mobilisation du milieu et dans le choix des solutions…

Nous devons, en réunissant tous les acteurs du milieu autour des thèmes complexes et ramifiés de la multifonctionnalité de l’agriculture et de la foresterie, permettre, dynamiser et développer une interactivité pluraliste de tous nos citoyens concernés par l’opportunité de nouvelles voies de développement… des solutions rassembleuses, durables et responsables. Le nouveau canal de convergence offert par le blogue aura avantage à prendre la forme d’un magazine attrayant. Il sera aussi capable de répondre à l’exigence de participation de la population de villégiature, qui recherche justement ici cet enracinement à un habitat rural vivant et sain, et qui peut largement contribuer à l’achat de denrées de chez nous même après son retour à la ville…

Quelles sont les possibilités actuelles d’enrichir la  participation des citotyens et des organisations? N’est-il pas vrai  que le portrait de situation actuel de notre blogue  peut se dépeindre comme   »les responsabilités sans les moyens » et que cela ressemble pour plusieurs à une situation vouée à l’échec? En effet, peu nombreux encore sont les organismes du milieu qui ont déjà manifesté une solidarité à valeur opérationnelle  en termes de collaboration: envoi de communications, d’information, suggestion de pistes pour le financement des activités de reportage et d’administration inévitablement plus lourdes… Il peut s’agir aussi d’une méfiance face à un véhicule encore méconnu et probablement associé à un monde plus informel. La période du work in progress est justement proposée pour nous permettre d’enrichir les propositions de façon participative et de valider les avenues de collaboration. L’absence de réponse de plusieurs organismes pourtant rejoints est-elle une attitude qualifiable de  »citoyenne » ? Et, de la même façon, les moyens d’action tenus loin de l’exigence d’une responsabilisation véritablement citoyenne caractérisant certaines instances de développement du milieu ont-ils vraiment plus d’intérêt, de crédibilité et de véritable pouvoir que « les responsabilités sans les finances »? En bref, il vaudra mieux se prononcer que d’ignorer…et le blogue va son train avec les citoyens plus impliqués, même si le but souhaité est évidemment que tous les efforts investis par les divers organismes de mobilisation en parviennent à s’intéresser plus sérieusement à l’effet synergique offert par ce canal.

On ne pourra pas accepter trop longtemps que soient mobilisés des citoyens de bonne volonté en employant leurs disponibilités dans un cadre tellement désincarné que leur participation n’arrive en bout de ligne qu’à servir à légitimer de nouvelles activités pour les organisations en place. Celles-ci se divisent déjà de maigres disponibilités en termes de moyens d’action, mais les sacrifices demandés aux paticipants occasionnent souvent des déséquilibres encore bien plus préjudiciables à une représentativité équilibrée.  Pour mieux s’occuper de réseauter la base, il faut commencer par opérer de façon beaucoup plus coopérative et moins compétitive,  et cesser de voir les avenues et projets amenés par les citoyens comme des possibilités de rayonner dans des activités dont on ne possède pas d’expertise particulière mais qui sont assorties de budgets  amplifiant l’assiette de fonctionnement de l’organisme impliqué. Les véritables artisans et porteurs des solutions proposées ne s’y retrouvent malheureusement plus… ce qui est peut-être une perte pour eux mais surtout pour le milieu…

On doit créer des règles du jeu qui amènent sur la place publique des contenus citoyens plus élaborés, qui rendent leur crédit aux développeurs de solutions et compétences amenées vers la collectivité et qui sachent maintenir la population en lien étroit avec les sages et praticiens de notre   »parc » de compétences régional. Il faut en arriver ainsi à complémenter, élaborer et documenter les propositions, pour permettre la rétroalimentation des ateliers et favoriser leur développement dans des  pistes d’action à portée étendue. 

L’organe de diffusion mobilisateur et facile d’appropriation que nous proposons  se doit d’acquérir un volet complémentaire de présence directe sous forme d’animation du milieu, par des démonstrations sur le terrain et  à travers la préparation participative d’outils de sensibilisation et de diffusion… Non seulement souhaitable pour assurer une présence au milieu à la fois concrète, vivante, et virtuellement très fluide, cette activité d’animation est la base même d’une position adéquate des contenus proposés: à l’écoute du milieu et à l’avant garde du secteur!

Nous en sommes à  l’heure de la convergence des organisations de presse traditionnellement établies  et nous retrouvons paradoxalement simultanément avec, de l’autre côté, l’internet qui démultiplie les accès à  des informations dont la circulation est aussi facile, quelles qu’en soient l’origine,  les formes et la nature… Une certaine réorganisation s’opère dans les circuits de pression et d’information et de nouveaux équilibres deviennent possibles… Ces chambardements ont leur lot de conséquences politiques et économiques et favorisent une nouvelle créativité.

Par exemple, on peut assister à travers ce phénomène de cyberinformation à une nouvelle écodiversité des mécanismes de mise en marché. Celle-ci se manifeste en outre dans l’émergence d’acteurs dont la performance économique n’est plus axée sur la recette du produit à succès mais plutôt sur l’efficacité du réseau proposé. Cette efficacité se mesure maintenant par de nouvelles variables. Ainsi, on peut maintenant mieux répondre à des besoins de consommation s’exprimant en termes de diversité et parfois même d’exigences éthiques redéfinies par la partie citoyenne. Voici quelques exemples de nouveaux modes d’association directe de citoyens-consommateurs à des producteurs combinant un vecteur virtuel à une correspondance physique sans plus d’intermédiaires, qu’elle soit lointaine ou de proximité:

Le commerce équitable, reliant des groupes vulnérables organisés par des organismes de coopération internationale à des consommateurs solidaires de leur lutte collective pour des conditions socio-économiques décentes.

L’agriculture soutenue par la communauté, ASC, reliant des producteurs écologiques locaux à des partenaires et consommateurs de proximité,  qui utilise de plus en plus les réseaux élargis et le soutien centralisé d’organismes militants. S’y opère une certaine standardisation et la diffusion de formules d’organisation et pratiques de production gagnantes, de même que la publicisation des partenariats possibles avec des producteurs certifiés pour les diverses régions… (Équiterre par exemple)

Le commerce en ligne de produits de niche ou non (le produit local peut malheureusement encore trop souvent se qualifier de produit de niche, contrairement à ce que suggérerait le gros bon sens!), avec dans certains cas des réseaux d’entrepôts et points de chute… formules correspondant aux marchés de solidarité régionale et ressemblant à celle proposée par une nouvelle association essaimant de l’Union Paysanne et  prétendant représenter des agriculteurs de la région de Québec et autres régions à venir…

Le commerce virtuel de produits virtuels, associés à la possibilité de supports matériels ou non (cours, services conseil, publicité en ligne, assortis de produits imprimés, tutorat…). On trouvera dans le domaine qui nous concerne beaucoup de produits très pointus ou plus théoriques de nature à enrichir notre démarche de transfert d’expertise…  

Le commerce virtuel de produits non virtuels à grande diffusion et ‘presque immatériels’:  par exemple le  matériel de multiplication sous forme de germoplsasme (semences), assorti d’information en provenance de réseaux de producteurs et de testeurs… Ce commerce de la génétique des cultivars et autres obtentions horticoles est devenu garant et vecteur de biodiversité agricole et horticole, permettant la conservation du patrimoine développé par la paysannerie du monde entier autant que de celui développé localement (Semences Solana de Repentigny par exemple).

Est-il possible, ici, dans les secteurs de l’agriculture et de la foresterie responsable qui nous concernent, de mettre à profit cette démocratisation de l’information et des échanges en ligne et de favoriser toutes les coopérations locales et lointaines rendues possibles sans plus de frais pour faire en sorte:

De rendre accessibles des formes de participation citoyennes plus flexibles et riches, s’adressant au plus grand nombre avec une logique d’organicité et de solidarité régionale?

D’établir des réseaux de collaboration équitables en favorisant un canal de participation et d’échange ouvert aux initiatives et stimulant? Le présent blogue offre déjà ce rôle de pont entre l’offre et la demande dans sa « place du marché »… Il n’en tient qu’à nous d’y fixer des balises de visibilité et d’autofinancement de l’entretien des pages dédiées aux producteurs qui soient équitables et viables…

De réajuster les possibilités de recevoir et de donner dans un cadre flexible, valorisant l’apport de toutes sortes de citoyens portant divers chapeaux, en leur offrant une plate-forme d’expression des offres et besoins rapidement ajustée à la teneur et à l’opportunité de leur contribution… Ne serait-ce que le fait d’établir une vitalité de l’expression citoyenne en lui fournissant des occasions plus incarnées de se manifester n’est-il pas déjà un objectif des plus valables?…

De décloisonner les groupes d’intérêt existants en les ralliant au sein d’un organe commun convivial où l’on sache reconnaître les compétences individuelles et institutionnelles pour ce qu’elles sont: des outils  pour un développement collectif harmonieux?

Je répondrai personnellement à tous les volets de cette question que non seulement c’est très possible, mais surtout souhaitable et fort urgent…  Ceci à condition qu’on s’y applique avec une rigueur, une éthique, et une mission très précises, permettant la concentration des effort dans le développement de noyaux d’actions significatifs.

Pour que le sens des actions s’enracine mieux, on doit favoriser des moyens d’intervention qui interagissent en continu et du même souffle à la fois dans le domaine virtuel et, en concommitance, dans une présence incarnée au sein de nos communautés… Parce que les nouvelles technologies de l’information comportent leurs sérieuses limites, qu’elles ne constituent pas un but mais un moyen, et parce qu’elles ne sont pas également accessibles pour tous… Et parce que le besoin d’y recourir se situe dans l’enrichissement des autres formes de présence et non dans leur substitution. Par ailleurs, la nouvelle émancipation possible dans l’accès aux outils de la connaissance et de l’action citoyenne ne devrait laisser personne de côté…

Il faut créer des événements où une économie de moyens rejoint une vaste gamme d’objectifs, en correspondance avec les préoccupations citoyennes, et ainsi créer une valeur d’exemple pour d’autres initiatives semblables. Pour cela, il faut solliciter la créativité des acteurs de terrain et les associer dans des projets capables de transformer les regards et actions en leviers pour une réappropriation citoyenne responsable de notre habitat… La communication interactive facilitée et abordable que constitue ce blogue acquiert une signification pratique qui permet d’éliminer certains obscurantisme, d’éclaircir l’horizon des possibilités,  et même d’accéder par la porte d’en arrière aux hauts lieux de pouvoir associés à la connaissance et au contrôle de l’information stratégique…pour exiger notre dû en tant que citoyens concernés!

Mais ceci ne devient réel et opératoire que si l’on se rappelle un certain alphabet de base de nos démocraties… Voici à cet effet une vieille référence qu’il est bon de relire attentivement…

Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen
26 août 1789,
Extraits :

Article Dixième :
    ” Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l’ordre public établi par la Loi. “ 

Article Onzième :
     ” La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’Homme : tout Citoyen peut donc parler, écrire, imprimer, librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la Loi. “ 

Article Douzième :
     ” La garantie des droits de l’Homme et du Citoyen nécessite une force publique : cette force est donc instituée pour l’avantage de tous, et non pour l’utilité particulière de ceux auxquels elle est confiée. “ 

Article Treizième :
     ” Pour l’entretien de la force publique, et pour les dépenses d’administration, une contribution commune est indispensable : elle doit être également répartie entre tous les citoyens, en raison de leurs facultés. “ 

Article Quatorzième :
     ” Tous les Citoyens ont le droit de constater, par eux-mêmes ou par leurs représentants, la nécessité de la contribution publique, de la consentir librement, d’en suivre l’emploi, et d’en déterminer la quotité, l’assiette, le recouvrement et la durée. “

 Article Quinzième :
     ” La Société a le droit de demander compte à tout Agent public de son administration. “ 

Article Seizième :
     ”Toute Société dans laquelle la garantie des Droits n’est pas assurée, ni la séparation des Pouvoirs déterminée, n’a point de Constitution. “ 

 Marie-Odile Lebeau

17 mars, 2008

Jardins oubliés, de 1860 à 1960

Classé sous Participer,Traditions — Marie-Odile Lebeau @ 13:21

Voici un site gouvernemental offrant des photos illustrant un patrimoine horticole menacé et plusieurs jardins  aujourd’hui disparus du Québec…. avec leur contexte social,  mode de vies et savoir faire …:

 http://www2.publicationsduquebec.gouv.qc.ca/expositions/documents/jardins-ft.pdf

Selon l’héritier Redford des jardins de Métis, peu de jardins de cette catégorie d’accomplissement auraient existé dans notre région à l’époque dont témoigne cette collection.

Mais… peut-être avez-vous des témoignages, photos, illustrations à partager, représentatives de nos vieux jardins lanaudois survivants ou disparus  et de leurs coquetteries particulières… vérandas, sentiers, façades, allées bordées d’arbres,massifs de fleurs et arbustes…?

Hors de ces jardins spectaculaires et entretenus avec soin qui supposent l’étalement d’une certaine richesse, trouverez-vous parmi vos souvenirs quelque trésor plus humble… illustrations capables d’évoquer

Un passé paysan dont les jardins étaient une part de fierté et de bonheur non négligeable…  jardins utiles et ornementaux anciens de notre région… 

Les charmes fantaisistes des domaines de villégiature et camps de vacances…

La poésie des ilots humains accrochés aux paysages naturels accidentés des collines, lacs et rivières qui caractérisent Lanaudière… pour la vie ou les vacances!

Merci de partager ces trésors avec nous. En cette époque de remise en question de toutes nos façons de faire avec l’environnement domestique, forestier et agricole, une bouffée de fraîcheur venant des ancêtres ne sera pas superflue.

Marie-Odile Lebeau

12 mars, 2008

Sur les suites terrain au rapport Pronovost, une réaction de Sonia Béland

Classé sous D'ici et dans mon assiette,Débats et réflexions — Marie-Odile Lebeau @ 21:23

Solidaires dans nos actions

Salut à tous,

Comme plusieurs d’entre vous je suis passionnée dans mes convictions. J’ai travaillé la terre pendant plusieurs années de diverses façons: grand jardin à production presque autosuffisante pour 4 personnes, ceuillette de plantes indigènes et maraîchères pour des amis (Fraîcheur du jour, Ste-Béatrix). Je ne suis plus dans Lanaudière, mais toujours solidaire à la protection de notre environnement. Je travaille maintenant comme intervenante en alimentation afin de stimuler les gens à entretenir de bonnes habitudes de vie. Je fais des ateliers d’alimentation saine dans le quartier de la Petite Bourgogne, avec une population à faibles revenus: population multiethnique, personnes âgées, etc…

J’ai été très heureuse de voir les résultats de la Commission Pronovost. Mais qu’en arrivera-t-il au niveau terrain maintenant? Nos amis qui font de la production bio pourront-ils tenir le coup financièrement jusqu’à ce qu’il y ait des opportunités pour eux? Sur les trois familles que je connais qui ont fait des paniers de légumes et de la vente aux détails, aucune n’a pu en vivre…

J’ai quand même espoir que le tournant environnemental soit assez fort pour que l’agriculture au Québec devienne saine pour tous.

Étant maintenant à Montréal, le travail que je fais me procure le plaisir de stimuler les gens à manger sainement et de les amener au marché pour encourager les producteurs locaux, maintenant le lien entre producteur et consommateur.

Tant qu’il y a de l’espoir ça évolue!

Sonia Béland

Intervenante en alimentation, pour l’Équipe Mobile du Garde Manger pour tous.

Vous êtes invités à commenter cet article et à débattre de la pertinence et des opportunités réelles, dans notre milieu, de favoriser une assiette locale… équilibrée et responsable… 

Quelles voies de consommation et production seront porteuses de solutions collectives viables? Impact écologique? Accessibilité pour tous? Solutions à suggérer?

Voici un lien intéressant pour alimenter vos réflexions, vers un article de Steven Guilbeault: « Agriculture et climat: la solution est dans l’assiette » du 24 janvier 2008 :

http://www.laction.com/article-177702-Agriculture-et-climat-la-solution-est-dans-lassiette.html

 Un autre site intéressant à visiter, le magazine l’état de la planète, collaboration avec le World Watch Institute, offre un article montrant  la reconnaissance actuelle de l’importance stratégique de l’agriculture biologique en termes de sécurité alimentaire et d’environnement dans l’article  du 29-05-2007 : La FAO plébiscite l’agriculture biologique à lire sur le lien suivant: http://www.delaplanete.org/actualite.php3?ref=464

Merci  à l’avance pour votre contribution au débat… qu’elle s’inscrive ici à titre personnel ou au nom d’un organisme du milieu lanaudois ou du secteur d’activité…

Marie-Odile Lebeau 

 

« Les arbres remarquables dans Lanaudière », le patrimoine oublié, par Bernard Contré

Classé sous Participer,Traditions — Marie-Odile Lebeau @ 11:28

L’objectif de mettre en valeur notre patrimoine arboricole remarquable dans la région est plus que jamais d’actualité. Le plus souvent nous nous penchons sur l’aspect commercial des parties ligneuses de l’arbre ou encore sur la valeur ou la protection de milieux particuliers renfermant une flore remarquable. À travers tout cela la valeur unique d’un arbre centenaire ou bicentenaire est très souvent passée sous silence. Ils peuvent être génétiquement supérieurs et ont très souvent une histoire fascinante à connaître. Ces essences arboricoles ne possèdent aucun statut politique « rare » ou  « remarquable » et ne bénéficient d’aucune protection si ce n’est que l’attention positive des propriétaires et des villes. Les arbres de grandes tailles sont trop souvent encombrants, proches des maisons, trottoirs de rue, ou trop proche des voisins. Pourtant, ils font partie de l’architecture visuelle en embellissant le paysage en toute saison et en tout lieu. Certaines  essences plus petites en taille (petits arbres et gros arbustes) peuvent devenir centenaire sans toutefois attirer l’attention.

Dans Lanaudière, plusieurs espèces d’arbres peuvent être considérées rares ou peu fréquentes sans toutefois l’être à l’échelle provinciale. Nous n’avons qu’à penser aux espèces indigènes comme les caryers, érables noirs, ormes liège et rouges, charmes, ou à d’autres espèces introduites comme les noyers noirs, châtaigniers, ginkgos, etc.

Historique 

Comme producteur d’arbres je me préoccupe de la valeur de nos arbres depuis que j’ai commencé à chercher des semences. Cela m’a amené avec le temps à avoir une bonne vision des essences peu fréquentes et celles qui atteignent de grandes tailles. Je peux dire que j’ai vu un déclin évident de la présence des grands ormes blancs qui embellissaient nos régions urbaines. Il y a aussi un déclin moins connu mais réel des grands noyers cendrés affectés par des maladies fongiques.  L’idée de répertorier les arbres remarquables puis d’en sélectionner les champions, à ma connaissance, remonte à 1977, quand la SAJIB du Jardin Botanique de Montréal  a mis sur pied une première liste de champions pour chaque espèce d’arbre au Québec. Inspiré de cela, en 1994 un travail plus complet fût exécuté et supporté par plusieurs partenaires forestiers sollicitant des appels aux candidatures auprès du public. Un guide fût alors conçu. Malheureusement l’engouement n’a été que bref et seule Suzanne Hardy de Québec créa par la suite un organisme,  Enracinart, qui poursuit à ce jour la vocation de répertorier les champions québécois et de promouvoir leur protection.

Près de 1000 arbres y sont répertoriés dont 600 se distinguent, sur 250 espèces, variétés et cultivars (article dans : cyberpresse.ca). Dans Lanaudière, J’ai identifié un bon nombre d’arbres remarquables et rares et  je continue toujours, à travers mes déplacements, à répertorier ceux qui ont du potentiel à cette fin. Plus le temps passe et plus je me rends compte de la richesse que nous avons et qui est digne de mention. Malheureusement j’ai aussi une longue liste d’arbres champions coupés à ce jour.

L’objectif   

En premier, on doit déterminer le plus clairement possible ce qu’est un arbre remarquable. Tout est une question de rapport, de rareté, d’âge, de comparaison et même d’opinions, car il n’y a pas d’échelles préétablies ou bien définies. Cela se fait surtout à partir de l’expérience personnelle des intervenants ou experts dans le domaine qui  peuvent définir que : 1. c’est exceptionnel, 2. c’est remarquable, 3. c’est peu commun, 4. c’est appréciable, etc.  Cependant voici des indices pertinents à partir des recensements faits au Québec et dans Lanaudière. Les dimensions des plus gros sujets de chaque espèce seront les références de base et vous indiqueront assez facilement si vos observations portent sur des arbres remarquables et à quoi ils sont comparables. Nous verrons quelques exemples plus loin d’arbres champions à l’échelle provinciale et locale.

À quoi cela peut-il bien servir ?

1) À, peut-être, qui sait, la préservation de notre flore exceptionnelle et qui met tant d’année à pousser (en 2007, la ville de Montréal à adopté une lois de protection pour ses arbres remarquables)! On coupe des arbres un peu trop sans conscience du patrimoine végétal exceptionnel ou rare.

2) À éduquer les gens à mieux connaître leurs arbres ? Le domaine sylvicole ou arboricole est assez hermétique au Québec si on le compare à l’Europe et trop de gens ignorent les espèces arboricoles et leurs utilités.

3) Avec le temps, un certain portrait pourrait être défini et révèlera une réalité tangible de grande valeur. Tôt ou tard on finira bien par s’y intéresser car ça rejoint « les valeurs patrimoniales » de notre histoire et territoire.

Vous, amateurs d’arbres, pouvez faire connaître vos découvertes (voir plus bas comment recueillir les données de mesure) et les comparer avec celles que j’ai accumulées depuis 20 ans. Même si pour l’instant cela reste au niveau « loisir ». En retour, seuls les participants seront en mesure de connaître  les informations sur les arbres champions de Lanaudière et les surprises de notre territoire.

L’objectif ne consiste pas forcément à trouver un champion par espèce comme ce fut le cas lors du concours en 1993-94 mais bien de recenser le plus possible les plus remarquables spécimens de chaque espèce (ce qui signifie la plupart du temps les plus gros *). De plus, le système de pointage utilisé pour ce genre de mesure restera très secondaire. Certains arbres d’une même espèce développent une silhouette fort différente selon leurs situation et croissance et les comparer serait inutile. Il est plus utile de répertorier 25 individus remarquables de grande taille qu’un seul champion de taille exceptionnelle.

* La question de grosseur signifie la plupart du temps la circonférence du tronc. Cette importance doit être révisée car en réalité « la masse ligneuse totale » de l’arbre reflète mieux la réalité. C’est malheureusement plus difficile à déterminer.  

Procédures pour participer : 

1.      Si possible prendre une photo du candidat proposé. L’arbre au complet serait souhaitable. À la mesure de vos connaissances, le nom de l’espèce et variété s’il y a lieu. Une photo des feuilles et fruits pourrait être accompagnée si vous désirez une identification plus précise.

2.      Mesurer la circonférence du tronc (cm ou pouce), la plus petite à 1.4 m. du sol. Très souvent un arbre à un double tronc, ce qui peut représenter 2 arbres fusionnés, et la mesure est alors prise à raz du sol dans ce cas.

3.      Mesurer approximativement la hauteur et largeur du port (en plaçant 2 bornes aux extrémités sous la couronne on mesure assez précisément l’étalement. Cela nous aide à déterminer la hauteur (en comparant avec l’étalement).

4.      Mentionner d’autres informations pertinentes comme l’âge, si connu, l’état de santé et l’historique, s’il y a lieu.

5.      Localiser l’arbre : adresse, lieu, ou suffisamment de détails pour le retrouver. Laissez libre la divulgation de la précision du lieu s’il y a contrainte du propriétaire.

6.       Faire parvenir le tout par courrier à l’adresse suivante avec ses coordonnées à : Bernard Contré 55 Chemin Lafeuillée, St-Charles-Borromée, Qc. J6E 7Y8 ou  par courriel lafeuillee@intermonde.net. Une réponse et des commentaires vous seront transmis. 

Quelques informations concernant nos arbres remarquables 

Il est assez facile d’observer les arbres les plus gros et haut dans notre environnement. Les plus communs sont : Le peuplier liard (Populus deltoïdes) qui atteint facilement 30 m et 2 m de diamètre de tronc. L’orme blanc (Ulmus americana) atteint lui aussi 30 m et déploie un houppier en forme de vase. Le pin blanc peut dépasser 30 m et situation forestière, c’est notre plus gros pin. Les saules fragiles, blancs et pleureurs (Salix sp.) ont des troncs massifs mais dépassent rarement 20 m. Par contre, quantité d’essences, légèrement plus petites ou surtout à croissance plus lente, demandent plus d’observations pour les identifier comme « remarquables » Les chênes rouges et à gros fruits dépassent rarement 25 m. et peuvent pourtant être plus âgés que les peupliers. L’érable rouge, les frênes, les caryers, le noyer cendré, l’ostrier, par exemple, poussent lentement après 50-75 ans et il faut assez d’observations et de comparaisons pour savoir les classer comme remarquables ou communs. Plus difficiles encore sont les essences de taille moyenne à petite car elles passent inaperçues et vivent en général moins longtemps. Pensons par exemple aux arbres fruitiers et  aux vignes.

À titre d’exemples voici quelques arbres dans le grand Joliette qui méritent le titre d’arbres remarquables pour leurs dimensions. Cela vous guidera à comparer vos trouvailles:

Orme liège (Ulmus thomasii) le grand Joliette possède 8 gros ormes de cette espèce dont 4 ou 5 sont les plus gros à l’échelle du Québec. Ces ormes viennent inévitablement des populations naturelles de la région calcaire St-Thomas et avoisinantes et doivent être centenaires pour les plus vieux, même si, à première vue, ils sont seulement de taille respectable.  L’un situé sur Manseau, près de St-Anne. Un autre se situe tout près de l’ancienne école Lajoie.

Orme rouge (Ulmus rubra) Un gros spécimen localisé au Centre de Psychiatrie Infantile, à Saint-Charles-Borromée. 

Peuplier Liard (Populus deltoïdes) Le plus gros se trouve près de la rivière L’Assomption, derrière le CEGEP. Plusieurs autres de dimension semblable se rencontre dans le sud de Lanaudière (Berthierville, L’Assomption, Lavaltrie). Un peut qualifier l’espèce au Québec comme la plus imposante de toutes les espèces arboricoles.

Orme d’Amérique (Ulmus americana) situé à l’ancienne résidence de Jean Fontaine, Notaire sur Saint-Charles-Borromée Sud.

Chêne à gros fruits (Quercus macrocarpa) situé à l’angle des rues Manseau et Sainte-Anne.

Chêne rouge (Quercus rubra) 2 spécimens de forme différente se trouvent : l’un sur Manseau et l’autre à l’angle St-Louis et Ste-Angélique. 

Érable argenté (Acer saccharrinum) Un gros spécimen de forme large (deux troncs) en face du parc Renaud.

Tilleul à grandes feuilles (Tilia americana) Un des plus gros au Québec situé sur St-Charles-Borromée coin St-Louis.

Peuplier de Lombardie (Populus nigra var.Italica) Derrière le CEGEP de Joliette aux abords de la rivière.

J’ai recensé dans notre région des individus de tailles équivalentes ou supérieures à plusieurs champions du répertoire « Les arbres remarquables du Québec » de 1994. Entre autres, Un bouleau jaune à Ste-Béatrix, un châtaignier d’Amérique à St-Gabriel, un cerisier tardif et un érable à sucre à St-Norbert, un pin blanc à Mascouche et un autre à Rawdon. Une liste beaucoup plus longue pourrait être citée regroupant des essences âgés ou de grande taille dispersées sur l’ensemble du territoire lanaudois. Dans un avenir proche qui sait nous pourront créer un guide ou répertoire sur les arbres remarquables de Lanaudière.

Bernard Contré

Mars 2008

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